C’était une journée parfaite.
Le ciel était d’un bleu limpide, la mer calme, et les cris d’enfants se mêlaient au bruit des vagues. Nous étions venus passer la journée à la plage de Palavas-les-Flots, en famille, comme chaque été.

Juste derrière nous, un homme promenait son chien — un labrador brun, joueur et curieux. Il n’était pas en laisse, mais obéissait bien.
Jusqu’au moment où il s’est figé, museau en l’air, puis s’est précipité vers un coin de sable légèrement en retrait, près des dunes.
Et là, il a commencé à creuser.
Au début, tout le monde souriait. Un chien qui gratte dans le sable, rien de bien surprenant.
Mais il ne s’arrêtait pas. Il grognait doucement. Il creusait avec frénésie. Comme s’il savait exactement où chercher.
Puis, soudainement, il s’est arrêté. Il a reculé, et s’est mis à aboyer.
L’homme s’est approché, pensant qu’il avait trouvé un crabe ou un vieux déchet.
Mais quand il s’est penché, son visage a blêmi.
Une main.
Enterrée, desséchée, grise.
Humaine.
La panique a été immédiate. Quelqu’un a crié. Une mère a tiré ses enfants hors de l’eau.
Les sauveteurs sont intervenus, puis les gendarmes. Toute la plage a été évacuée.
Ce qu’ils ont déterré ce jour-là, à quelques centimètres seulement sous la surface, c’était le corps d’une femme, dissimulé sous une fine couche de sable, en position recroquevillée.
Aucune trace de lutte visible. Aucune pièce d’identité. Rien.
Juste un bracelet en tissu… et des grains de sable dans ses cheveux.
L’enquête est toujours en cours.
Mais ce jour-là, sur une plage où tout semblait paisible, un chien a levé le voile sur quelque chose d’inimaginable.
Depuis, chaque fois que je retourne au bord de la mer, je ne regarde plus le sable de la même façon.
Et surtout… je ne sous-estime jamais l’instinct d’un chien.