C’était un après-midi calme dans un quartier industriel à la périphérie de Toulouse. Le soleil tapait fort, les rues étaient presque vides. Soudain, un bruit sourd et répétitif a attiré l’attention des passants et des commerçants : des coups de masse, puissants, métalliques.

Sur le parking d’une casse automobile, un homme, torse nu, couvert de sueur, martelait le toit de son propre van avec une rage difficile à décrire. Chaque coup faisait trembler le véhicule. Il criait quelque chose, mais le bruit des impacts couvrait sa voix.
Un riverain, inquiet, a appelé la police. Quelques minutes plus tard, deux agents sont arrivés sur les lieux, prêts à calmer ce qui ressemblait à une crise de folie.
Mais au lieu d’un déchaînement incontrôlé, ils ont découvert une histoire qui les a laissés bouche bée.
L’homme s’appelait Karim, 43 ans, mécanicien indépendant. Ce van blanc était son outil de travail, son seul moyen de gagner sa vie. Deux mois auparavant, il l’avait laissé dans un garage pour une révision. Quand il l’a récupéré, tout semblait normal… jusqu’à ce qu’il commence à entendre des bruits étranges – des claquements métalliques, des grincements étouffés.
Puis il a trouvé des micros cachés. Et un traceur GPS.
Ce n’était pas de la paranoïa. Karim avait des preuves : un client avec qui il avait eu un conflit d’affaires essayait de le faire suivre, l’espionner, peut-être même le faire accuser à tort. Les autorités, à qui il avait signalé l’affaire, n’avaient rien fait.
Alors ce jour-là, excédé, il a pris les choses en main. Chaque coup de masse était un acte de libération, un refus d’être contrôlé, manipulé.
Quand les policiers ont vu les appareils dissimulés qu’il avait extraits – et surtout les documents qu’il avait en sa possession – ils ont compris. Et ils n’ont pas arrêté Karim.
Ils ont ouvert une enquête.