Ils ont laissé ma mère seule à l’aéroport et sont partis en vacances. Ce que j’ai fait ensuite, ils ne l’oublieront jamais.

Je n’oublierai jamais ce jour-là. Ma mère, âgée de soixante-dix ans, venait tout juste d’arriver à l’aéroport Charles-de-Gaulle, fatiguée mais heureuse de revoir sa famille. Elle ne parle pas bien français, se déplace lentement, et a toujours besoin d’un peu d’aide. Pourtant, au lieu de l’accueillir comme prévu, mes cousins ont tout simplement… disparu.

Ils étaient censés venir la chercher. À la place, ils ont embarqué pour une semaine de vacances en Espagne, me laissant un message sec : « On n’a pas eu le temps, désolé. Elle peut prendre un taxi. »

Un taxi ? Pour une femme âgée, seule, confuse, avec deux valises lourdes ?

Je suis allé la chercher en urgence, furieux et inquiet. Ma mère était assise sur un banc près du terminal, les yeux pleins de larmes. Elle m’a souri malgré tout. Elle ne voulait pas se plaindre. Mais moi, je ne pouvais pas laisser passer ça.

Alors j’ai décidé d’agir.

Ce que j’ai fait ensuite n’était ni cruel, ni illégal, mais c’était mémorable. Je me suis invité à leur retour de vacances. Sans prévenir. Et j’ai raconté toute l’histoire devant tout le monde : amis, collègues, famille. Je n’ai rien exagéré, juste la vérité nue.

Le malaise était total. Plus personne ne riait de leurs photos de plage.

Depuis ce jour, ils évitent soigneusement de parler de ce voyage. Et, surtout, ils traitent ma mère avec bien plus de respect. Parce qu’ils savent désormais que je veille.

Et qu’on n’abandonne pas une mère.

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